Comme je le détaille au bas de la page de présentation de mes peintures « en TRÈS GRAND », j’ai travaillé plusieurs années durant avec l’entreprise française de peinture de haut niveau :  Thomas & Harrison. Elle procédait en effet, entre autres, à l’époque où j’ai été présenté au responsable des travaux, au ravalement complet (intérieur et extérieur) du palais de l’Élysée et à la re-peinture régulière de la Tour Eiffel… et avait dans son agenda des entreprises parmi les plus grandes de la Région Parisienne (IBM, SNECMA, PEUGEOT, CITROËN,….qui sont celles pour lesquelles j’ai donc été amené à travailler).

Ma présence dans des ateliers de fabrication de la SNECMA, fabricant de moteurs d’avion -qui aurait pu être routinière si j’avais entrepris cette carrière d’ingénieur à laquelle me prédestinait mon cursus universitaire- ma présence dans des ateliers, donc, m’a procuré comme un plaisir. J’y étais attendu mais pour des compétences totalement inattendues dans de tels sites : je ressentais comme un honneur de pouvoir proposer un décor qui plaise aux employés présents toute l’année dans un très vaste atelier, derrière leur machines ou leurs écrans (pas encore généralisés à cette époque). Le mur proposé d’une longueur de plus de 25 mètres, dominait toute la zone de travail.

Le budget annoncé m’a imposé de travailler directement sur le mur de parpaings, alors préparé par l’entreprise T&H qui m’a laissé une belle « page blanche », mais non enduite…

C’est après mon vécu de quatre mois sur un chantier participatif en 1985 (º), avec une douzaine de jeunes de la Cité de La Noue à Montreuil-sous-bois, que j’ai eu le plaisir d’éprouver la technique de création de maquette adoptée avec le personnel travaillant dans cet atelier de fabrication des pales de moteurs d’avion. Nous avons en effet après quelques réunions, prises sur son temps de travail, procédé à l’expression des souhaits du personnel qui s’était impliqué et avait exprimé à mon étonnement d’ailleurs, le souhait d’une histoire de l’aviation mettant en avant les productions prestigieuses dans lesquelles la SNECMA était directement impliquée (vous retiendrez 🙂 qu’à l’époque, le point d’orgue de leurs créations était le CFM 56 fabriqué en collaboration avec General Electric… ).

La maquette adoptée reprenait en linéaire l’historique des appareils-clés de l’histoire de l’aviation, ponctué de faits marquants de l’époque correspondante : culturels, politiques, architecturaux, …. . Les couleurs choisies voulant refléter les moyens techniques propres à la période concernée.

L’ouverture de l’Histoire, à la droite du mur, s’est faite par le Farmann qu bouclait le premier kilomètre en circuit fermé, à Issy-les-Moulineaux

Venait ensuite le Constellation, bimoteur avec une évocation du passage du moteur à explosion au moteur à réaction…

…présenté par le Caravelle, cet avion au décollage très rapide, qui lui permettait une ascension si remarquée…

jusqu’au passage à l’avion supersonique, Le Concorde, fleuron (assourdissant) de l’aviation française, et enfin l’A320, fruit de l’avionique européenne,

pour en arriver au symbole de l’éternel rêve de l’homme : voler ! symbolisé par l’aile volante, (le deltaplane des années 90) aux couleurs fluorescentes, au-dessus des falaises symboliques d’Étretat (Blériot et Nungesser et Coli, pionniers et héros de l’aviation) !

Ce travail -réalisé avec Marie-Jo Faure pour assistante- a plu (malgré la cigarette que Marie-Jo s’était plu à rajouter à la main de James Dean sur sa célèbre photo …) puisqu’en effet, j’ai procédé ultérieurement à quelques illustrations : sur le sol (logo d’1m² d’un groupe de travail interne), figuration du Rafale en vol sur un mur de refend de 15 m² …

(°) en tant qu’assistant de Cyril Vachez, artiste peintre