La Place Garibaldi, Nice. 2011 (180m²)

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(…parfois… suivant la mise en page)

Appel d’offres 2010 : toutes les façades qui entourent la Place Garibaldi à Nice doivent être ravalées et décorées suivant un modèle unique choisi par le Service Architecture de la Ville de Nice (reprise des décors d’une place « identique » à Turin). Chaque immeuble -copropriété- choisit son entreprise de ravalement. Je suis invité par NCP entreprise de peinture qui préparera le support.
Travaux à livrer pour l’été 2011.

Mur avant — Voici la portion de façade qui nous concernait : dix travées au N°5 de la Place Garibaldi (au-dessus des Cinéma Mercury).

MÉTHODE
Devis accepté par la copropriété, mes préparations ont duré plusieurs semaines durant lesquelles nous découvrions (avec ma collaboratrice Ghislaine Buire) les mélanges nécessaires à l’obtention des teintes demandées (enrichies de leur fixatif et autre alchimie à la pierre d’alun), appliquées sur un modèle de balustrade (peinture-modèle réalisée par M. Mectert), échantillon réalisé sur une plaque de staff de plus d’1m², approuvé par l’Architecte responsable des travaux.

DÉROULEMENT DU CHANTIER
NCP a donc préparé les murs : échafaudage, piochage complet de l’ancien enduit et trois passes d’enduit (sable de rivière + chaux). C’était au printemps, beau temps, pas de pluies : il aura quand même fallu patienter plusieurs semaines ( 5 à 6 … ) pour avoir un enduit complètement sec ! Parce qu’a secco, avec pourtant les mêmes produits qu’affresco, il faut que ce soit vraiment complètement sec !

TECHNIQUE
Nous avons donc procédé par technique de poncifs et avons appliqué la peinture avec des brosses spéciales pour la peinture à la chaux ( ! ) dont en apprécie la spécificité (et avec d’autres brosses aussi…). Surfaces pleines, dégradés, filage large, filage plus fin, … Deux mois de travaux à trois.

REPORT DU GRAPHISME À L’AIDE DE PONCIFS :

Qu’est-ce qu’un poncif ? C’est un tracé des graphismes à l’échelle du mur (dimension réelle) sur un papier transparent (calque résistant). Le modèle global est composé de plusieurs calques (aux dimensions les rendant manipulables sur échafaudage (1×1 m²)), puzzle du visuel final.
Comme indiqué ci-dessus, le dessin a été décalqué sur une travée déjà décorée :

1- les tracés sont minutieusement portés sur les claques jusqu’à être parfaitement symétriques et géométriquement fidèles au modèle.

2- ces calques sont ensuite perforés au sol à l’aiguille le long de tous les tracés.
3- On dispose alors le claque de ces tracés à l’emplacement pré-défini sur le mur.
4- Le report de ce graphisme sur le mur se fait par tamponnage sur ces perforations avec de petites bourses en tissu remplies de poudre à tracer (pigment) : cf. les traces pointillées ci-dessus
5- On peut alors cerner au crayon (ou à la craie) d’un trait continu les formes à peindre .

Ci-dessous : à gauche les premiers traits de peinture en suivant les perforations du poncif (reprises au crayon) : les ombres (en gris) et les lumières, sur le fond « rempli » de la couleur pierre. À droite, un décor achevé

Diaporama des divers motifs constituant l’ensemble du trompe-l’œil :

Le résultat a été apprécié, et chaque entreprise a été invitée à porter son nom en signature au pied de son travail : nos dix travées sont situées au-dessus du Cinéma Mercury, dans l’angle sud-est de la Place…